Écrivaine française résolument avant-gardiste, Colette est aussi actrice, mime et journaliste. Elle se lie d’amitié avec le joaillier star de l’époque, Pierre Sterlé, qui crée pour la Maison des bijoux singuliers tout en jeux de volume. C’est lui qui l’initie à l’univers de la joaillerie, comme elle l’écrit dans Le Fanal bleu, son dernier ouvrage : « À le fréquenter, j’avance dans la familiarité d’un luxe qui n’est pas le mien. J’apprends des noms. Je manie, froid d’abord puis très vite échauffé, le beau métal jaune fauteur de maux et de guerres. J’ai tenu plus d’une fois, avant sa destinataire, quelque jouet admirable, promis, fiévreusement attendu. Dans le creux de ma main, j’ai enfermée une pierre, toute nue comme une esclave sans maître. »