Histoire d’aigrettes

Fantaisie, élévation, exaltation. Dans les « Années Folles » l’humeur est à la fête et la bonne société se mêle aux intellectuels et aux artistes pour cultiver l’art de se divertir. Le Charleston et le jazz remplissent les cabarets peuplés par des soldats américains et anglais, mais aussi par un public mondain à la recherche de toutes les nouveautés possibles. Les femmes se parent de robes du soir, de longs sautoirs et ornent leurs coiffures bien tirées avec toutes sortes de bijoux de tête agrémentés de plumes d’aigrettes. Chaumet réalise alors de somptueux motifs naturalistes, mais aussi des diadèmes très fins sublimés par des bouquets de plumes élancées.

Léger et précieux, ce bijou accessoire de mode doit son nom aux plumes qui l’habillent, que l’on change au gré des occasions et des toilettes. Moins formelle que le diadème, l’aigrette donne néanmoins un air de triomphe et élance la silhouette.

Audacieux sans être ostentatoire, alternative aux étoiles et croissants très populaires à la fin du XIXème siècle, le soleil est introduit par Chaumet autour de 1900. Au centre de cette aigrette de 1914, une émeraude irradie de tous ses rayons, puissants et délicats, aurore pleine de promesses.

Dessins gouachés d’aigrettes en diamants et perle, Joseph Chaumet, circa 1900.

Bague Joséphine « Aigrette » en or blanc et diamants.

Aigrette 12 Vendôme en or blanc et son bouquet de plumes, serti de diamants, d’une opale blanche, de tourmalines bleues, de tanzanites violettes.