La Nature de Chaumet remonte aux sources de l’inspiration de la Maison, exprimant l’identité de Chaumet tout en donnant à voir sa vision de la nature. Quatre thèmes, le laurier, le blé, le chêne et le lys, attributs symboliques des dieux antiques, déclinés depuis l’origine par la Maison, lui offrent ainsi une narration renouvelée de sa propre histoire.
Arbre sacré, emblème de Zeus, roi des dieux et maître de la foudre, le chêne impose sa force et sa tranquille longévité. Arbre prophète, intercesseur, il relie terrestre et céleste.
Paré de la clarté de l’aurore ou des couleurs d’un ciel d’orage, il diffuse sa grandeur olympienne dans des pièces joaillières légères comme des perles de rosée, en un frémissement de feuilles découpées.
Réinvention d’un jardin symbolique. Tiges graciles chargées de fleurs, feuilles légères enveloppant des fruits, plantes sauvages habitées par des insectes, moissons blondes alourdies par l’été… Telle est la nature de Chaumet.
Mettant sa virtuosité au service de l’enchantement, Chaumet invente des joyaux précieux, racontant la fabuleuse histoire de la Haute Joaillerie, avec cette légèreté, cette envolée du trait, cette apparente simplicité jamais univoque qui caractérisent son style.
Majesté et grâce, puissance et délicatesse : d’une époque à l’autre se retrouve l’écriture de la Maison, art subtil des nuances et de la composition, contraires associés dans un apparent paradoxe. La nature de Chaumet se présente ici dans toute sa vivacité, laissant apparaître le cycle de vie des plantes, glands, baies, boutons et fleurs épanouies.
Diadème feuilles de chêne et glands, vers 1903
Broche chêne, vers 1890
La parure Racines célestes met en scène un camaïeu franc et féminin de perles rosées, saphirs violets, spinelles roses et violets qui épousent les diamants, exaltant une féminité assumée.
L’immortalité du diamant répond à celle du chêne. Les pièces de la parure Feuillage éternel illustrent la pureté divine dans une composition graphique tout en rondeurs.
La fraîcheur de la Promesse de l’aube, associant les tons acidulés des tourmalines roses, Paraïba et indigolites, des grenats spessartites et mandarins et des saphirs roses, évoque la douceur des dryades nées de l’arbre.
Réservé aux vainqueurs, le persistant laurier raconte aussi l’immortalité. La souplesse et le mouvement de ces pièces rappellent la poursuite amoureuse entre Apollon et Daphné.
Cadeau des dieux aux hommes, le blé symbolise la vie, l’opulence et le bonheur de vivre au temps des récoltes.
Fleur de l’innocence virginale et de la puissance royale, le lys se décline de la pureté diaphane à la pudeur enflammée.